Vue aérienne centre du village
Notre situation
Notre village est situé dans le département de l’Oise, en bordure du département de l’Aisne. Avec la Somme, distante de 20 km nous sommes donc un peu au centre de la région PICARDIE. 1004 Cutsoises et Cutsois habitent le village.
La superficie du village est de 1078 ha. La densité de 87 habitants au km² est largement inférieure à la moyenne départementale (124 habitants au km²). L’altitude varie de 47 m dans la plaine à 155 m au niveau du plateau.
La commune présente un profil rural car la majorité du territoire est consacrée aux espaces naturels ( forets, prairies et cultures). La route départementale RD 934 qui coupe le territoire communal d’ouest en est (axe Amiens – Soissons) constitue l’axe principal du village.
Les origines du village
La Chaussée Brunehaut
Le village de CUTS, se situe sur le tracé de l’ancienne voie romaine : » Voie Brunehaut » reliant Amiens à Reims, elle même tronçon de la voie Milan-Boulogne.
Les Origines
L’implantation gallo-romaine dans notre village n’est pas documentée, mais de nombreux vestiges : poteries, fours a chaux, caves laissent penser qu’une occupation de ce village a bien été réelle au début de notre ère le long de cette voie Noyon Soissons. (1978 fouilles archéologiques)
Cuts dans les années 1850
Cuts devient progressivement une des communes les plus peuplées du canton : la population qui s’élevait à 1159 habitants en 1793 a atteint son maximum de 1463 habitants en 1841.
Artisanat et industrie :
En 1851, existait à CUTS un moulin à vent et deux filatures de coton. Ces filatures étaient équipées chacune d’une machine à vapeur. C’est au total près de 80 métiers employant 209 ouvriers.
Deux usines à chaux ou à plâtre sont signalées dans les archives départementales.
Des carrières situées sur le mont de CHOISY et au bord du plateau permettaient l’extraction de pierres calcaires pour les constructions.
Habitat ancien :
Cuts est le village le plus important et le mieux sauvegardé du canton car relativement épargné lors des combats de 1918, à l’exception de l’église et du château.
Cuts était surtout un village de tisserands qui travaillaient la toile de chanvre et le coton. C’est la raison pour laquelle bon nombre de maisons de tisserands et de manouvriers subsistent encore dans les écarts. Ces maisons possèdent des caves surélevées, voutées en plein cintre, auxquelles on accède par une descente d’escalier extérieure.
Le patrimoine architectural de la commune offre une grande variété mais se caractérise par la qualité des constructions en pierre de taille et par ses pignons à redents, qui annoncent le Soissonnais. La grande majorité des maisons et fermes date du premier tiers du 19e siècle. Certaines portent des dates assez visibles comme 1825, 1832, 1836,1837, chronologie resserrée conférant à l’ensemble du village une homogénéité qui en fait son charme.
sources iconographiques : inventaire du patrimoine à Cuts en 1986
CUTS dans la Grande Guerre :
Les combats de 1914
Après l’enfoncement des frontières françaises (24 août 14), les armées allemandes rejoignirent la route de Paris. Le 1er septembre, la déferlante germanique s’abattit sur l’Oise, touchant le Noyonnais, puis dépassa Compiègne pour atteindre Senlis.
Les Taxis parisiens amenèrent sur le front les troupes françaises qui bloquèrent la progression allemande vers la Marne et entreprirent une contre offensive victorieuse ( 6-12 septembre).
L’armée ennemie reflua vers l’Aisne, mais désireuse de conserver une position avantageuse sur la route de Paris , fixa un front dans le Noyonnais. Alors que la rive droite de l’Oise était fermement tenue par les troupes allemandes sur une ligne allant de Pimprez à Lassigny, la rive gauche fut le théâtre d’une lutte acharnée ou s’illustra le 2ème Régmt de Zouaves.
A l’issue des batailles de CUTS (15-17 septembre) et de Carlepont , le front se stabilisa sur une ligne allant de Bailly à Tracy le Val.
Le front de l’Oise
Pendant 3 années, les troupes françaises et allemandes se firent face dans une guerre de position marquée par la destruction des observatoires (clochers d’églises, tours) par de continuelles altercations sous forme d’assauts et de duels d’artillerie. Hormis la bataille de Quennevières ( 6-16 juin 1915) le front de l’Oise ne fut pas le centre de grandes opérations militaires.
La première libération 18 mars 1917
Quelques mois après les terribles batailles de la Somme et de la Marne (1916) l’état major allemand décida de raccourcir le front. Le recul des troupes d’une quarantaine de km vers le nord, s’accompagna d’une évacuation des populations des villages occupés et par une stratégie de « terre brûlée » création d’un no man’s land de 80 km, arbres coupés, ponts détruits, destructions des bâtiments et des matériels.
La bataille de Noyon 21 mars 1918
Le 21 mars 1918 une grande offensive allemande enfonça le front anglais sur 80 km. Les divisions allemandes déferlèrent en direction de Noyon, avec pour objectif de séparer les armées françaises et allemandes et de rejoindre Paris.
Les armées françaises retranchées sur la colline du Mont Renaud défendirent leur position pendant un mois de combats acharnés.
Du 30 mai au 04 juin Le bataillon des Somalis se bat à CUTS et défend à un contre six le Mont de Choisy en barrant à l’ennemi la route vers Compiègne.
Le 13 juin l’offensive allemande sur Compiègne est définitivement enrayée.
La contre attaque alliée
A partir du 18 juillet les alliés contre attaquent et reprennent progressivement le terrain perdu de Soissons en direction de Noyon. les combats reprennent sur le Mont de Choisy qui domine Cuts qui sera pris, perdu et repris le 21 août 1918.
Le front s’éloigne progressivement et définitivement de Cuts.
Si vous souhaitez des informations supplémentaires : http://www.musee-territoire-1418.fr/www.musee-territoire-1418.fr
Histoire d’une église
L’origine attestée de l’église date des 12e et 13e siècles.
Une partie du choeur de l’église du 13e siècle subsiste à ce jour, les bases de la nef datent quant à elles du 16e siècle.
Entre 1863 et 1882 le bâtiment est bien amélioré : ajout d’un transept et des bas-cotés, ajout d’un clocher en pierre ( don de Mr Berthe de Pommery) et réfection des toitures.
Après les destructions de la première guerre mondiale une inauguration est faite en 1925.
pour plus de précisions suivez le lien des Archives régionales
L’église de CUTS aujourd’hui
HISTOIRE d’une mairie
La mairie-école a été commandée en 1850 et inaugurée en 1852.
Avant la première guerre les inscriptions » Ecole des Garcons » au rez de chaussée et « Mairie » à l’étage étaient peintes sur la façade.
L’école des filles a été détruite dans les combats de la première guerre.
Une école maternelle existait en 1882.
Le bâtiment n’abrite plus à ce jour d’école en rez-de-chaussée, mais un secrétariat de mairie, une agence postale et une salle annexe à disposition des associations et du conseil municipal. La rénovation complète des locaux est menée par l’équipe technique municipale de Cuts.
Un médaillon en hommage à Pierre Ramus ou Pierre de la Ramée décore la facade de la Mairie.
Plus d’info sur Pierre de la Ramee
HISTOIRE d’un château
Le château de « CUS » (ancien nom du village de CUTS) relève d’une ancienne seigneurie de la Baronnie de Coucy au début du XIIIème siècle.
https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/chateau/eb099821-e75d-4a57-baf4-ed7bf06f7e14
Reconstruit en 1636 après plusieurs possessions, il est adjugé en 1705 à Jean-Baptiste Berthe (1656-1723) qui le donne pour son mariage à son fils François-Léonor Berthe de Villers en 1714, qui lui-même le transmet à son fils Jean-Baptiste Berthe de Pommery en 1754 pour son mariage, qui lui-même le transmet à son fils Jean Baptiste Marie Berthe de Pommery qui fut arrêté en 1793 libéré en thermidor et meurt en 1797 à l’âge de 82 ans.
En 1869 le château a été mis en vente, des travaux ont été effectués par Léon FOUCHE d’Halloy, puis il a été délaissé après sa mort en 1899.
Il a été acquis en 1906 par Madame la Baronne Pierre Girot de Langlade née Lucie Stern.
Le château de CUTS est entouré de douves et d’un grand parc a été endommagé lors de l’offensive du 17 septembre 1914 et incendié en 1917. Il fut presque totalement reconstruit en 1926.
De la construction du 17e siècle, datent le soubassement et les fondations ainsi que la voûte d’arêtes du sous-sol. La restauration a respecté le parti pris architectural du 17e siècle.
Au 19e siècle, une grande ferme à cour ouverte avec colombier polygonal s’étendait au sud du château. Elle a été remplacée par des bâtiments d’exploitation modernes après 1918.